Ma liste de blogs

Membres

Cote D'ivoire

mercredi 9 février 2011

"Côte d'Ivoire : Abobo la commune frondeuse d'Abidjan "

"Par RFI

En Côte d’Ivoire, si Abidjan a depuis plusieurs semaines retrouvé un semblant de normalité, Abobo, une commune, est en revanche régulièrement le théâtre de heurts entre jeunes et forces de l’ordre. Le 7 février les violences dans cette commune qui a voté majoritairement pour Alassane Ouattara ont fait au moins trois morts. Reportage.

Notre dossier spécial : Crise en Côte d'Ivoire
Abobo, c’est la commune frondeuse d’Abidjan. Dans le reste de la capitale économique ivoirienne, aucune tension n’est perceptible mais ici des blindés des forces de l’ordre sont toujours présents et plusieurs carcasses de véhicules calcinés sont visibles dans les alentours de la mairie.

Francis habite non loin du commissariat du 14ème arrondissement, il raconte ce qu’il a vu lundi : « Aux environs de 13h30, on a vu venir un groupe de gens dont un jeune homme tout noir. Il portait une cagoule (...). A leur arrivée, ils tiraient sur les policiers du 14e. On est rentré à la maison, on s’est enfermé. On entendait des tirs pendant une heure de temps. Après 19h, quand on est sorti, on a vu un mort à côté du 14e ».

Selon plusieurs témoins, ce mort serait un policier. Pour de nombreux jeunes qui ne cachent pas leur sympathie pour Alassane Ouattara, le maintien au pouvoir de Laurent Gbagbo, le déploiement des forces de l’ordre et le couvre-feu instauré en janvier passent mal.

Robespierre explique la vie nocturne dans son quartier : « Dès 20h45 chacun rentre chez lui. Souvent même à partir de 21h, les gardes tirent pour signaler qu’il est l’heure de rentrer. Mais souvent les gens restent dehors, ce n’est pas respecté à la lettre ».

Quatre semaines après l’instauration du couvre-feu, Abobo oscille entre flambée de violence, répression et semblant de vie normale. Avec leur habituel sens de la mesure, les Abidjanais ont rebaptisé dernièrement cette commune en ébullition, Bagdad.
"
http://www.rfi.fr/afrique/20110209-crise-ivoirienne-abobo-commune-frondeuse

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire